Depuis quelques temps maintenant, les esprits se sont réveillés face au réchauffement climatique. Des pays, tel que la France, commencent à instaurer des lois afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. La loi récemment mise en vigueur est celle du 20 juillet 2021, la loi “climat et résilience”. Le projet est de diminuer de 40% les émissions de gaz à effet de serre pour 2030. Des mesures ont dû être prises afin d’y parvenir. De l’interdiction des chauffages en terrasses à la suppression des voies aériennes domestiques (s’il existe une alternative en train), nombreux sont les secteurs qui sont touchés, notamment celui du transport. Le véritable défi de la logistique dans ce secteur repose désormais sur sa capacité à devenir plus respectueuse de l’environnement, d’autant plus que les restrictions deviennent de plus en plus strictes.
C’est ici qu’intervient la logistique verte. Elle consiste à intégrer une démarche écologique dans la gestion des processus logistiques afin de réduire leur impact sur l’environnement. Elle s’étend sur tout le produit : fabrication, stockage, transport, utilisation et destruction.
Comment réduire notre empreinte carbone ?
Notre empreinte carbone actuelle en France est de 8,2 tonnes équivalent CO2 par personne par an, contre 9,0 tonnes en 2019. Avec les nouvelles lois mises en place, le but serait que nous réduisions cette empreinte carbone à 2 tonnes en 2050.
La France fait mauvaise figure au niveau européen en ayant moins développé que ses voisins les modes ferroviaire et fluvial, pourtant largement moins polluant. Notre transport intérieur de marchandise est composé à 90% de transport routier tandis que seulement 9% sont ferroviaires. En 2019, les poids lourds étaient responsables de 23% des émissions de gaz à effet de serre, et les véhicules utilitaires légers étaient eux, à 19%. Il est vite facile de se rendre compte des conséquences environnementales.
Au-delà de cet impact écologique, le Rapport de la Commission du Sénat sur l’aménagement du territoire et du développement durable pointe d’autres formes de dommages. Des nuisances sonores, la congestion de la circulation, des dégradations sur les voiries, un taux d’accident plus élevé et l’artificialisation des sols.
Face à ce constat, de nombreuses solutions ont été envisagées si ce n’est mises en place. Dans celles-ci nous pouvons compter :
- La massification du transport de marchandises en utilisant des modules de transport plus volumineux pour en tirer le meilleur ;
- Une stratégie de décarbonisation du transport routier ("éco contribution") qui surmonte des divergences toujours existantes, notamment autour des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Un projet de décarbonisation des véhicules est mis en place. D’ici 2040, le projet est de ne plus avoir de véhicules neufs à énergie fossile. Il faut noter que ce projet est source de débats avec des arguments objectifs et sourcés des deux côtés appuyés par des lobbying de part et d’autre. Elle est inscrite dans la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019. Concrètement, elle oriente les constructeurs vers l’électrification de leurs véhicules.
Afin de réduire son empreinte carbone, d’autres mesures sont envisageables et peut-être même, pour certains, plus accessibles et plus concrètes. L’optimisation est clé, plus les véhicules sont remplis, moins de trajets seront à effectuer. Il s’agit également d’optimiser les trajets effectués grâce à un système de gestion des tournées et diminuer au possible le retour à vide des véhicules. En choisissant un parc automobile moins énergivore, il est possible de diminuer son empreinte carbone et augmenter l’efficacité énergétique des camions.
Ce qui inquiète tout de même le plus les chauffeurs c’est l’interdiction du Diesel à Paris…
De nombreuses solutions alternatives commencent à voir le jour afin de pouvoir circuler dans Paris tout en respectant les contraintes écologiques. Mais malgré tout, elles ne peuvent être des solutions durables pour le moment.
Le bonus poids lourds ? Les aides qui existent sont cumulables avec le dispositif du suramortissement pour les véhicules lourds utilisant des énergies propres, soit électriques ou hydrogènes. Il est alors possible de déduire de ses impôts une partie plus grande que la valeur même du véhicule. Soit pour un camion électrique, le cumul des deux aides peut s’élever jusqu’à 100 000€. Il faut tout de même prendre en compte qu’avec les ZFE, les zones à faibles émissions, ce n’est pas encore mis en place.
Bien que ça paraisse avantageux, une problématique persiste. L’offre alternative du Diesel, c’est le gaz. Sauf que faire rouler un véhicule 3000km par mois, revient à faire augmenter les dépenses jusqu'à 1000€ plus cher. Il y a encore un an la question ne se posait pas, le gaz était au même prix que le diesel. Dorénavant si nous choisissons de nous tourner vers cette alternative, il aura une inflation du prix des transports, jusqu’à 10 ou 15% d’augmentation des prix. De plus, le prix du châssis qui était de 80 000€, revient à 250 000€, une augmentation qui n’est vraiment pas négligeable.
D'autres alternatives commencent elles aussi à être mises en place. Le B100 est un biocarburant compatible avec des motorisations diesel de la norme EN14212. Il a l’avantage de substituer immédiatement au gazole tout en restant missile et réversible avec celui-ci. Mais il a tout de même comme inconvénient de devoir disposer d’un moteur particulier et que peu d’infrastructures disposent de la possibilité de ravitailler de ce biodiésel.
Peu à peu, l’électrique commence à voir le jour chez les poids lourds, mais les inconvénients ne sont pas moindre. Il n’est pas encore possible d’y installer une grue ou encore une toupie à béton.
Aujourd’hui il faut un an pour avoir un camion neuf. Vu que tout le monde attend le dernier moment avant de s’en procurer un, la question d’embouteillage lors de la commande se pose.
Mais certaines entreprises dans ce secteur se sont déjà bien orientées sur la question. Certains disposent même d’un label certifiant de leur éco-responsabilité. Dans les différents labels préalablement existant, nous pouvons compter “Objectif CO”. Depuis 2008, ils sont certifiés de leurs éco-responsabilités, près de 1400 entreprises dans le secteur du transport. Dans celles-ci nous pouvons compter CobiGO, Chalot Transports, Kleyling, Lenoir Group, Mauffrey, dont certaines travaillent avec Zeloce.
Certains de nos partenaires tels que Spie ont choisi le virage vert. Œuvrant quotidiennement pour réduire leur empreinte carbone, le groupe réduit ses émissions de gaz à effet de serre de ses services multi techniques. En 2020, 40% des activités de Spie ont contribué à atténuer le dérèglement climatique. Pour y parvenir, Spie électrifie sa flotte de véhicules et améliore l'efficacité énergétique de son parc immoilier; Ils impliquent également ses fournisseurs dans leurs approche. D'ici 2025, ils aspirent à ce que 67% de leurs achats d'équipements et de service soient effectués auprès de fournisseurs engagés à réduire leur propre empreinte.
Afin de répondre aux défis énergétiques actuels, Eiffage prouve son implication dans le développement d’alternatives aux énergies fossiles pour répondre aux objectifs fixés par l’Union européenne. Les branches du groupe conçoivent et réalisent des solutions techniques de pointe dans les domaines de l’énergie solaire photovoltaïque et de la géothermie. Eiffage accompagne également les villes et les territoires dans la décarbonisation des transports en proposant des alternatives moins émettrices de CO2.
Sources :
- https://www.timocom.fr/blog/logistique-verte-406802
- https://conseils.xpair.com/actualite_experts/limiter-empreinte-carbone-construction.htm#:~:text=Rénovation importante du parc existant,énergies renouvelables et réduction carbone
- https://kardinal.ai/fr/quest-ce-que-la-logistique-verte/#:~:text=La logistique verte consiste à,le marché%2C utilisation et destruction
- les différents labels
- Impact environnemental
- Eiffage
- Spie